posté le 2015-01-15
LES ENFANTS ROUGES
Avertissement : cet établissement a été testé avant le règne de Covid XIX... Il est possible que certaines informations ne soient plus adaptées à la situation : horaires, offre, prix…
Les chefs nippons commenceraient-ils à faire rougir leurs pairs gaulois en leur propre village ? En tout cas, nul doute qu’ils sont de plus en plus nombreux à distribuer les baffes ! Encore un bel exemple aux Enfants Rouges, chez le chef Daï Shinozuka qui, après avoir aiguisé ses lames chez Yves Camdeborde (L’Avant-Comptoir de la Terre, du Marché et de la Mer), a repris ce bistrot à deux pas du marché des Enfants-Rouges. Là, dans un décor sans chichis (carrelage marronnasse, mobilier en bois noir), défilèrent, l’autre soir, les plats du parfait petit menu japanaméen : excellent œuf mollet dans une poêlée de cœurs de canard dodus, épeautre et haricots verts – ou enivrant bar mariné aux agrumes, twisté de crème yaourt au basilic ; déliquescente poitrine de porc fermier nappée de yuzu kosho (condiment à base de piment et d’écorce de yuzu), génialement flanquée de betterave fumée, épinards et asperges vertes croquantes ; avant, en dessert tout aussi nickel, une revigorante glace au lait de brebis, adoucie de crème fraîche et sertie d’embaumantes cerises noires. N.K.
POUR LA SOIF ? Carte fleuve de vins nature : givry rouge des Besson (13 € le verre), saint-péray blanc de François Villard (15 €), rouge héraultais de Xavier Braujou (68 € la bouteille) ou, option clinquante, un gevrey-chambertin-premier-cru de Denis Mortet (450 €).
LES PRIX : Menus 40 € (midi en semaine), 55 € (soir), dégustation 75 € (soir).